Peu d’élèves arrivent à avoir tous les points à la question de grammaire de l’oral du bac.

Pourtant ce n’est pas si difficile …

Ce qui bloque : peu ou pas de cours de grammaire pendant l’année par manque de temps ; des bases mal maîtrisées ; un désintérêt pour la question au vu du peu de points qu’elle représente.

Aujourd’hui, je vous propose de dépasser tous ces blocage avec cette fiche simple pour la question de grammaire du bac sur la proposition subordonnée conjonctive utilisée en tant que complément circonstanciel.

Oui, ça paraît difficile, mais très honnêtement, ça ne l’est pas !

Si besoin, avant de commencer, révisez vos natures et vos fonctions grammaticales !

Question de grammaire bac : comprendre ce qu’est une proposition subordonnée conjonctive

“Proposition subordonnée conjonctive circonstancielle”, quand on lit ça, on pourrait être tenté d’abandonner tout de suite. Pourtant si l’on sépare les mots, tout devient plus clair.

Qu’est-ce qu’une proposition ?

En français, il existe des phrases simples et des phrases complexes.

La phrase simple contient un seul verbe conjugué.

Je mange des pâtes.

Phrase simple

La phrase complexe contient au moins deux verbes conjugués.

Je mange des pâtes et je suis content.

Phrase complexe

Une phrase complexe se divise en plusieurs propositions, c’est à dire plusieurs parties de phrases formées autour d’un verbe conjugué.

Par exemple : Je mange des pâtes (proposition 1) et je suis content (proposition 2)

Une proposition est donc un morceau de phrase dans une phrase complexe (avec au moins 2 verbes conjugués).

Question de Grammaire Bac de Français : la Proposition Subordonnée Conjonctive

Qu’est-ce qu’une subordonnée ?

Une proposition subordonnée est une proposition qui dépend d’une autre proposition. On parle donc d’un rapport de subordination.

Cela signifie que la proposition subordonnée a besoin d’une proposition principale pour exister.

Je mange les pâtes que j’ai cuites tout à l’heure.

Phrase complexe contenant une proposition subordonnée

Dans cet exemple, la première proposition : “je mange des pâtes” est autonome. Elle peut exister seule. On l’appelle donc la proposition principale.

La seconde proposition : “que j’ai cuites tout à l’heure” est dépendante. Elle ne peut pas exister seule et a besoin de la principale pour faire sens. On l’appelle donc la proposition subordonnée.

Une proposition subordonnée est donc un morceau de phrase ayant besoin d’un autre morceau de phrase pour exister.

Question de Grammaire Bac de Français : la Proposition Subordonnée Conjonctive

Qu’est-ce qu’une conjonctive ?

L’adjectif conjonctive fait référence au mot qui permet d’introduire la proposition subordonnée.

Je mange quand j’ai faim.

Phrase complexe avec une proposition subordonnée conjonctive

Dans cet exemple, la proposition subordonnée “quand j’ai faim” est introduite par le mot subordonnant “quand”.

“Quand” est une conjonction de subordination. On parle donc d’une proposition subordonnée conjonctive.

Une proposition subordonnée conjonctive est un morceau de phrase dépendant d’un autre morceau de phrase et introduit par une conjonction de subordination.

Pour mémoire, voici les principales conjonctions de subordination :

Question de Grammaire Bac de Français : la Proposition Subordonnée Conjonctive

Nous verrons comment les identifier à coup sûr plus loin dans cet article.

Qu’est-ce qu’une circonstancielle ?

Une circonstancielle indique une circonstance.

Il s’agit donc d’une proposition subordonnée dont la fonction est complément circonstanciel.

Je serai triste si tu ne viens pas.

Si tu ne viens pas est un complément circonstanciel de condition

On reconnait un complément circonstanciel car on peut le déplacer : “si tu ne viens pas, je serai triste” ou le supprimer : “je serai triste”. Dans les deux cas, la phrase reste correcte. Elle perd simplement en précision.

Une proposition subordonnée conjonctive circonstancielle est donc un morceau de phrase dépendant d’un autre morceau de phrase, introduit par une conjonction de subordination et ayant pour fonction celle de complément circonstanciel.

Et quand on sait ça, c’est déjà un bon début !

Comment reconnaître une conjonction de subordination ?

Il est nécessaire de savoir reconnaître une conjonction de subordination pour pouvoir affirmer qu’une proposition est bien conjonctive.

La conjonction de subordination possède deux caractéristiques principales :

  • Elle est invariable
  • Elle n’a pas de fonction dans la subordonnée
Question de Grammaire Bac de Français : la Proposition Subordonnée Conjonctive

C’est cette deuxième caractéristique qui nous intéresse car elle permet de faire la différence entre une conjonction de subordination et un pronom relatif, et donc entre une subordonnée conjonctive et une subordonnée relative.

Dans l’exemple “je mange quand j’ai faim”, le mot “quand” est bien une conjonction de subordination car il n’a pas de fonction dans la subordonnée “quand j’ai faim”.

“J'” est le sujet ; “ai” est le verbe conjugué ; “faim” est le COD.

“Quand” sert donc uniquement à introduire la subordonnée, il s’agit d’une conjonction de subordination.

Cas difficile : que ou que ?

Un mot pose plus problème que les autres : il s’agit de “que”.

Ce mot est à la fois un pronom relatif et une conjonction de subordination.

Qui plus est, l’un des plus utilisés dans les deux catégories.

Pour les différencier, on regarde si le mot occupe une fonction dans la subordonnée : quand “que” est pronom, il aura une fonction, quand il est conjonction, il n’en aura pas.

Je te parle du film que j’ai vu hier soir.

Que = pronom relatif

Dans cet exemple, “que” a une fonction dans la subordonnée. J’ai vu quoi hier soir ? J’ai vu le “film”. “Que” reprend “le film”, il est donc COD.

Je veux que tu travailles.

Que = conjonction de subordination

Dans cet exemple, “que” n’a pas de fonction dans la subordonnée. “Tu travailles” est autonome. Donc “que” est une conjonction de subordination.

Astuce : Dans la majorité des cas, “que” pronom se trouve après un nom commun et “que” conjonction après un verbe. Cela permet de se faire une idée rapidement avant de vérifier s’il a une fonction.

Comment étudier la proposition subordonnée conjonctive pour la question de grammaire du bac ?

Vous êtes désormais capable de reconnaître une proposition subordonnée conjonctive circonstancielle, c’est très bien. Maintenant, comment utiliser cette compétence pour le bac ?

Savoir préciser le type de complément circonstanciel

La première question qu’un examinateur pourrait vous poser est de préciser la circonstance exprimée par une subordonnée de votre texte.

Pour répondre à ce type de question, il faut observer le mot subordonnant, donc la conjonction de subordination.

“Quand” et “lorsque” expriment le temps, “bien que” et “quoique” expriment la concession, “si” exprime la condition, “parce que” et “puisque” expriment la cause, “pour que” et “afin que” le but …

Il existe énormément de possibilités, mais avec un peu de logique vous devriez pouvoir venir à bout d’une question de ce type assez facilement.

Savoir analyser la construction d’une subordonnée conjonctive circonstancielle

L’examinateur peut également vous demander de lui expliquer comment est construite une subordonnée de votre texte.

Dans ce cas, suivez les étapes suivantes :

  1. Relevez les verbes conjugués et délimitez les propositions ;
  2. Identifiez le mot subordonnant ;
  3. Dites qu’il s’agit d’une conjonction de subordination et justifiez ;
  4. Prouvez que la subordonnée est complément circonstanciel en la déplaçant et en la supprimant ;
  5. Précisez la circonstance qu’elle exprime (temps, but, cause, conséquence, condition, moyen …)

Savoir relever des propositions subordonnées conjonctives circonstancielles

Cette question est assez similaire à la précédente, sauf que l’examinateur ne vous donnera qu’une zone du texte et ce sera à vous de relever la ou les propositions subordonnées conjonctives.

Pour cela, suivez les étapes suivantes :

  1. Identifiez les phrases complexes en entourant les verbes conjugués ;
  2. Isolez celles qui contiennent des mots subordonnants (pronoms relatifs ou conjonctions de subordination) ;
  3. identifiez les propositions introduites par des conjonctions de subordination ;
  4. Mêmes étapes que précédemment.

Question de grammaire bac : Exercice d’entraînement sur la proposition subordonnée circonstancielle

Quoi de mieux qu’un peu d’entraînement pour vérifier que vous avez bien compris ?

Dans l’extrait de texte suivant :

Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ? Vous semez vos champs pour qu’il les dévaste, vous meublez et remplissez vos maisons pour fournir ses pilleries, vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure, vous nourrissez vos enfants pour qu’il en fasse, dans le meilleur des cas, des soldats qu’il mène à la guerre, qu’il mène à la boucherie, pour qu’il les rende ministres de ses convoitises et exécuteurs de ses vengeances. Vous vous usez à la peine afin qu’il puisse se mignarder dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisirs. 

  1. Relevez les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles
  2. Dites quel type de circonstances elles illustrent principalement

Correction en bas de page.

Conclusion sur la proposition subordonnée conjonctive pour la question de grammaire du bac

J’espère avoir pu vous aider à y voir un peu plus clair dans la grammaire française.

Dans cette discipline, pas de secret, il faut s’entraîner. Alors essayez, chaque fois que vous analysez un texte, de relever au moins une proposition subordonnée conjonctive circonstancielle.

Cela doit devenir un automatisme !

Pour rappel, il n’y a que trois points de grammaire au programme de la question de grammaire du bac de français : la proposition subordonnée conjonctive circonstancielle ; la négation ; l’interrogation.

Alors certes, cela ne représente que deux points à l’épreuve, mais ce n’est pas non plus beaucoup de travail de bien revoir et maîtriser ces trois points de grammaire !

Correction de l’exercice :

Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ? Vous semez vos champs pour qu’il les dévaste, vous meublez et remplissez vos maisons pour fournir ses pilleries, vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure, vous nourrissez vos enfants pour qu’il en fasse, dans le meilleur des cas, des soldats qu’il mène à la guerre, qu’il mène à la boucherie, pour qu’il les rende ministres de ses convoitises et exécuteurs de ses vengeances. Vous vous usez à la peine afin qu’il puisse se mignarder dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisirs

  1. Relevez les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles (en gras dans le texte)
  2. Dites quel type de circonstance elles illustrent principalement

Elles expriment principalement le but. Ici, l’auteur veut insister sur le fait que le peuple est complice passif du tyran qui l’opprime.

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