Bienvenue dans cette analyse linéaire du poème « À la musique » d’Arthur Rimbaud.

C’est une analyse qui m’a été demandée par une lectrice, si vous avez des suggestions de contenu que vous aimeriez voir traité, n’hésitez pas à m’en faire part !

Ce long poème en neuf quatrains permet à Rimbaud de décrire ironiquement la société bourgeoise de la ville qui l’a vu naître et grandir : Charleville-Mézières

Dans cet article, je vous offre une analyse linéaire complète et détaillée du poème pour vous aider à bien vous préparer.

L’analyse présentée ici propose un cadre que vous pouvez suivre et reproduire lors de l’épreuve anticipée de français. Vous pouvez bien entendu modifier la problématique, ou certaines analyses à votre convenance.

Avant de commencer à lire cette analyse, n’hésitez pas à vous reporter à mon article “comment analyser un texte en français”, à ma “méthode de l’explication linéaire” ainsi qu’à mon article sur le vocabulaire de la poésie pour mieux comprendre ma démarche.

Introduction de l’analyse linéaire du poème « À la musique » des Cahiers de Douai

Phrase d’accroche

Arthur Rimbaud incarne comme aucun autre l’idée de rébellion contre l’ordre établi. Aussi rejette-t-il fermement le conflit Franco-Prussien qu’il sent naître au début de l’année 1870 ainsi que la bourgeoisie de sa ville, qu’il déteste car elle ne voit pas l’arrivée du danger.

Cette scène d’apparence plutôt banale qu’il raconte dans “À la musique”, un concert un jeudi soir sur la place publique de Charleville, cristallise en fait sa critique d’une bourgeoisie cupide et satisfaite de sa médiocrité et d’une musique militaire qui commence à résonner un peu trop fort à son goût.

Présentation de l’auteur

À La Musique d'Arthur Rimbaud : Analyse Linéaire (Bac 2024)

Arthur Rimbaud rêve de liberté, pas de guerre et de compromis bourgeois : il veut renouveler la poésie et le langage. Cela, il ne peut pas le faire à Charleville.

Aussi, l’histoire d’Arthur Rimbaud devient-elle celle d’une fulgurance, d’un cri de révolte, et d’une fuite constante. 

Enfant sage, bon élève, il brille principalement dans les disciplines littéraires. C’est sa rencontre avec le professeur Georges Izambard qui va le pousser à s’intéresser à la littérature en tant qu’artiste.

Commence une quête de liberté pour le jeune Rimbaud. Quête qui s’exprime par des fugues répétées, et par une volonté de révolutionner le langage poétique

Finalement, après des années chaotiques passées aux côtés de Paul Verlaine, à écrire et à vivre follement, Arthur Rimbaud décide d’arrêter définitivement la poésie

L’auteur des Illuminations choisit de voyager et de vivre du commerce – et même du trafic d’armes – avant de mourir, quelques années plus tard, d’une tumeur au genou. 

Biographie complète d’Arthur Rimbaud ici.

Présentation de l’œuvre

Le poème « À la musique » se trouve dans la première partie du premier recueil d’Arthur Rimbaud : Cahier de douai. Ce recueil dont Rimbaud écrit les poèmes à l’occasion de ses fugues en 1870 ne sera publié qu’après sa mort, en 1919.

Présentation du poème

Dans “À la musique”, Arthur Rimbaud dresse une critique acerbe de la bourgeoisie carolopolitaine (de Charleville). Il s’oppose à ces personnages détestables qu’il dépeint à la fin du poème : lui s’intéresse aux femmes, à l’amour, à la sensualité, surtout pas à la guerre.

Problématique

Pour guider notre explication du poème, nous nous demanderons comment Rimbaud critique la bourgeoisie et l’armée tout en donnant une définition du poète.

Plan

Pour mener cette analyse linéaire du poème « À la musique » d’Arthur Rimbaud, nous adopterons un découpage simple en 2 grandes parties. 

Le premier mouvement comprend les six premières strophes et peint le tableau d’une bourgeoisie médiocre profitant d’un orchestre militaire à Charleville. Le deuxième mouvement, dans les trois dernières strophes, revient au poète, à l’amour et à la sensualité.

Poème « À la musique » : Texte pour l’analyse linéaire

À la musique

Place de la Gare, à Charleville.

Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs
Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses.

– L’orchestre militaire, au milieu du jardin,
Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
Le notaire pend à ses breloques à chiffres.

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
Les gros bureaux bouffis traînant leurs grosses dames
Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

Sur les bancs verts, des clubs d’épiciers retraités
Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
Fort sérieusement discutent les traités,
Puis prisent en argent, et reprennent :  » En somme !…  »

Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing d’où le tabac par brins
Déborde – vous savez, c’est de la contrebande ; –

Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
Et, rendus amoureux par le chant des trombones,
Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious
Caressent les bébés pour enjôler les bonnes…

– Moi, je suis, débraillé comme un étudiant,
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien ; et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.

J’ai bientôt déniché la bottine, le bas…
– Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas…
– Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres…

« À la musique » d’Arthur Rimbaud : Analyse linéaire

À la musique analyse linéaire : Le concert sur la place 

Strophe 1

Le début du poème se veut très descriptif. Après la mention du lieu “Place de la Gare, à Charleville”, les premiers mots du premier quatrain décrivent une place parfaitement entretenue : “sur la place taillée en mesquines pelouses” ; “Square où tout est correct”.

Mais passé l’aspect purement descriptif, on constate que le vocabulaire utilisé est bel et bien appréciatif, avec une valeur péjorative. Aussi l’adjectif “mesquines” revient-il à dire l’avarice du traitement du paysage, le peu de place laissé à la nature.

Aussi, le “Square” est intéressant de par son sens en anglais (carré). Dès la description de la place, le poète insiste donc sur le rigorisme et l’esprit étriqué de son aménagement. Cette étroitesse d’esprit, celle qui veut que tout soit correct (“tout est correct”), c’est la bourgeoisie.

Dès le troisième vers, le nombre des bourgeois présents est exagéré par l’hyperbole “Tous les bourgeois”. Ces individus sont moqués par le poète : ils sont “poussifs”, et en surpoids, car la “chaleur” les “étrangle”.

Enfin, le verbe “portent” au vers 4 est conjugué au présent, temps utilisé ici pour sa valeur itérative. Le poète se moque de l’unique activité à laquelle les bourgeois de Charleville se rendent chaque semaine, tous “les jeudis soirs” : le concert sur la place.

Enfin, l’hypallage “bêtises jalouses” (la jalousie devrait qualifier les bourgeois, pas la bêtise) montre que ces personnages sont si stupides aux yeux du poète qu’ils se confondent avec leur bêtise, tant elle fait partie d’eux.

Strophe 2

Les premiers mots de la deuxième strophe introduisent l’autre instance que critique Rimbaud dans ce poème : l’armée. En effet, l’orchestre venu jouer est un “orchestre militaire”. Il “balance ses schakos” (des couvre-chefs militaires) et fait jouer des “fifres” (instrument utilisé dans l’armée).

On remarque ici la familiarité du vocabulaire utilisé par Rimbaud : “balance ses schakos”. Cette familiarité trahit le peu d’estime du poète pour l’armée, et montre aussi qu’il les considère comme vulgaires et peu éduqués.

Cependant, Rimbaud continue son portrait détaillé de la bourgeoisie présente sur la place : “le gandin” ; “le notaire” ; puis dans les strophes suivantes “Des rentiers” ; “Les gros bureaux” ; les “grosses dames” ; “des clubs d’épiciers retraités”.

Le poète veut souligner le fait que toute la bourgeoisie carolopolitaine se trouve réunie sur la place de la gare.

Mais ajoutons, si l’on regarde la manière dont est décrite cette bourgeoisie, que son avarice est mise en avant, notamment par l’emploi du lexique de l’économie : “notaire” ; “breloque à chiffres” ; puis dans les strophes suivantes “rentiers” ; “réclames” ; “épiciers” ; “traités” ; “argent” ; “somme”.

Enfin, ce qui ressort de l’attitude des bourgeois, c’est l’envie d’être vus, regardés, admirés : “aux premiers rangs, parade le gandin”.

Strophe 3

La critique s’accentue dans cette strophe : les “rentiers” sont présentés comme d’odieux personnages qui ne savent se mettre en avant qu’en rabaissant les autres. En effet, ils “soulignent tous les couacs de l’orchestre” (ils font remarquer chaque fausse note).

Les employés de bureau sont décrits uniquement par l’intermédiaire de leur travail, comme s’il n’avait aucune valeur en dehors. Pour cela, Rimbaud utilise la synecdoque : “Les gros bureaux”.

De plus, dans ce vers, puis par la suite, Rimbaud se moque du surpoids de la bourgeoisie : “gros” ; “bouffis” ; “grosses” ; puis “épatant” ; “rondeurs” ; “bedaine”.

On peut presque lire un parallélisme entre “les gros bureaux” et “leurs grosses dames” : Rimbaud les place tous dans la même catégorie.

Notons, toujours au sujet de la moquerie du surpoids, que les “officieux cornacs” auxquels sont comparées certaines dames (“celles dont les volants ont des airs de réclame”) désigne des conducteurs d’éléphants !

Enfin, en affirmant que les volants des robes des dames ont des airs de réclame (publicité), Rimbaud souligne la vulgarité des femmes bourgeoise qu’il observe sur la place.

Strophe 4

Dans cette strophe, Rimbaud revient rapidement sur un thème abordé au début du poème : celui de la nature dénaturée par l’homme. En effet, le vert, normalement celui de l’herbe et des arbres, est maintenant celui des “bancs verts”, la “pomme” se retrouve sur la “canne” des épiciers.

Rimbaud critique ici le manque de naturel de la bourgeoisie qui préfère tailler en “mesquines pelouses” et peindre les bancs en vert plutôt que de vivre en harmonie avec la nature.

Ce thème du contre nature est récurrent dans les poèmes des Cahiers de Douai et est souvent une façon pour le poète d’affirmer que les hommes font fausse route. Ici, il insiste sur l’artificialité des bourgeois, leur hypocrisie.

Les deux derniers vers du quatrain sont une moquerie de l’avarice des vieux bourgeois.

Rimbaud appuie lourdement sur le mot “sérieusement” grâce à une diérèse qui le découpe en quatre syllabes : sé-ri-eu-se-ment. Cela montre le caractère obséquieux et suffisant des conversations, ce que Rimbaud trouve ridicule.

Enfin, la conclusion du quatrième vers est un jeu de mots qui laisse entendre le mot “somme”, comme dans une somme d’argent, ou la somme d’une addition.

Strophe 5

Rimbaud poursuit ici une description qui s’allonge à dessein. On peut penser qu’il veut mimer ici la lourdeur des personnes qu’il décrit.

On notera surtout l’allitération en -b au deuxième vers : “bourgeois” ; “boutons” ; “bedaine” qui insiste sur le son du mot bedaine, toujours pour moquer l’obésité de la classe bourgeoise.

Le verbe “Déborde”, rejeté au début du dernier vers par un phénomène d’enjambement est également évocateur : est-ce la bedaine qui déborde, comme le tabac ? Quoi qu’il en soit, le mot déborde du vers par un phénomène d’imitation intéressant.

Le tiret permet au lecteur d’entendre une bribe de conversation : “vous savez, c’est de la contrebande”. Le lecteur peut être sensible au ridicule de la situation : un bourgeois bien comme il faut, “correct” cherche à s’encanailler en prétendant que son tabac provient de la contrebande.

Strophe 6

Pour terminer cette longue description, Rimbaud revient aux militaires, qui s’étaient laissés oublier au profit des bourgeois.

Premièrement, il est intéressant de voir que le poète utilise un terme familier et péjoratif pour décrire les soldats : “pioupious”. De plus, il fait rimer ce terme avec “voyous”, deux vers plus haut, ce qui montre parfaitement ce qu’il pense d’eux.

Pour finir, il affirme que la musique militaire excite en quelque sorte leur sensualité : “rendus amoureux par le chant des trombones”. Ils sont également prêts à mentir pour obtenir ce qu’ils veulent : “caressent les bébés pour enjôler les bonnes …”

On peut penser que Rimbaud les décrit comme des êtres dangereux, mus par l’appétit de la guerre et de la chair.

C’est donc un long portrait dégradant de la bourgeoisie et de l’armée dans tout leur ridicule que nous livre ici le poète. Mais finalement, l’observateur consent à se montrer, puisqu’il va prendre la parole dans les trois dernières strophes et affirmer sa différence avec ces gens qu’il déteste.

À la musique analyse linéaire : Le poète et les femmes

Strophe 7

On constate d’emblée un changement d’objectif. Le tiret suggère que le poète reprend la parole pour lui-même, et le pronom tonique “moi”, suivi du personnel “je” attire l’attention sur cet individu jusqu’ici resté dans l’ombre.

Il se décrit donc en opposition complète avec la société qu’il vient de peindre. Il est “débraillé” là où les autres étaient corrects, il se compare avec un étudiant alors que les autres personnages sont tous adultes.

Ce retour de la première personne va de pair avec un retour du lyrisme dans le poème. D’ailleurs, le thème de l’amour ne tarde pas à suivre.

Le groupe nominal “les alertes fillettes” qui intéresse le poète s’oppose aux “grosses dames” des bourgeois. Même le cadre “sous les marronniers” permet un retour de la nature propice aux aventures amoureuses.

À la manière d’un blason traditionnel, Rimbaud détaille, de haut en bas, le corps de ces jeunes femmes : d’abord les “yeux”, puis “leurs cous blancs brodés de mèches folles” ; “le corsage” ; “les frêles atours” ; “la courbe des épaules” ; “le dos divin” et enfin “la bottine, le bas”.

On voit que l’intérêt du poète se détache complètement de l’orchestre militaire et se tourne vers la sensualité du corps féminin et de ses courbes.

On remarque notamment que les courbes féminines sont mises en avant alors que les six premières strophes étaient construites autour de la figure du carré : “tournent” ; “yeux” ; “mèches folles” ; “la courbe des épaules”.

La rigidité bourgeoise est complètement délaissée dans ces trois dernières strophes : les filles que contemple le poète sont bien plus naturelles et joyeuses, en témoigne le participe présent “en riant”.

Enfin, on voit qu’une relation se tisse entre les jeunes gens puisque les filles rendent ses regards au poète : “tournent (…) vers moi leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes”.

La formule volontairement maladroite “tout pleins” insiste sur la spontanéité des jeunes gens.

Strophe 8

Une nouvelle opposition avec les bourgeois : le poète ne parle pas pour ne rien dire. La négation syntaxique “je ne dis pas un mot” montre qu’il est tout à sa contemplation. L’adverbe de temps “toujours” souligne l’insistance des regards du jeune homme.

Ces regards se font plus perçants, et la description plus sensuelle : la “chair” féminine se dévoile et le poète s’immisce.

À ce titre, l’homophonie entre les verbes “être” et “suivre” au présent est intéressante: “je suis, sous le corsage et les frêles atours, le dos divin”. On peut lire que le poète se trouve déjà sous le corsage des jeunes femmes.

Enfin, l’hyperbole apportée par l’adjectif “divin” élève le corps de la femme en objet de culte. Pour le poète, la vénération de la sensualité a bien plus de valeur que l’artificialité de ses contemporains.

Strophe 9

La dernière strophe laisse une place importante à l’imagination. Le poète suggère beaucoup grâce aux points de suspension qui concluent trois des quatre vers du quatrain.

L’utilisation du verbe reconstruire au deuxième vers est intéressante car elle donne une fonction presque divine au poète. Alors que la guerre s’apprête à tout détruire, le regard poétique est capable de réparer : “je reconstruis les corps”.

Notons également la surabondance de consonnes labiales (le -b et le -v sont prononcés avec la langue et les lèvres) qui renforce la sensualité dans les derniers mots du poète, et donne à entendre les “baisers” que s’imagine le jeune homme : “brûlé de belles fièvres.” ; “les baisers qui me viennent aux lèvres …”

On voit ensuite que le poète n’entend pas ce que se disent les filles qui “se parlent tout bas”. Cependant, son imagination lui suggère une suite favorable à ses regards inquisiteurs, qu’il matérialise de nouveau par les points de suspension.

Enfin, au dernier vers, le poète peut même sentir “les baisers qui (lui) viennent aux lèvres”. Faut-il considérer que cette vision est prophétique, ou simplement que la poésie permet au poète de reformer le réel pour ressembler à ses désirs ?

Ainsi, comme nous venons de le voir, en décalage avec la multitude de bourgeois qui écoute l’orchestre militaire, se trouve un jeune poète, refusant ces codes de correction, et préférant s’extasier devant les filles en évoquant les images sensuelles qui l’envahissent.

Conclusion de l’analyse linéaire du poème « À la musique » d’Arthur Rimbaud

Rappel du développement

Le poème “À la musique” d’Arthur Rimbaud possède une structure en deux parties inégales. Les deux tiers du poème sont consacrés à une peinture ironique du ridicule de la bourgeoisie et des militaires de Charleville.

La seconde partie opère un retour sur le poète, en marge de cette société. Il préfère s’intéresser aux belles filles et à ses rêves de sensualité qu’au conflit franco-prussien qui gronde derrière l’aveuglement des bourgeois.

Réponse à la problématique 

On se posait la question suivante : comment Rimbaud critique-t-il la bourgeoisie et l’armée tout en donnant une définition du poète ?

On peut dire que Rimbaud commence par critiquer la bourgeoisie et l’armée grâce à une description très péjorative, cinglante et ironique de tous les personnages rassemblés sur la place ce soir-là.

En revenant à la première personne vers la fin du poème, Rimbaud offre deux solutions pour échapper à la médiocrité bourgeoise et à la violence militaire : l’amour et la poésie. Il s’aspire dans la contemplation inoffensive du corps féminin et propose une timide définition de la poésie : elle permet réparer le monde là où il est corrompu par des hommes peu raisonnables.

Ouverture

On retrouve dans ce poème plusieurs thèmes chers à Rimbaud : l’antimilitarisme, qui s’exprime plus nettement encore dans des poèmes comme “Le Mal” ou “Le dormeur du val” et le refus du cadre bourgeois préféré à un retour à la nature que l’on peut observer par exemple dans “Ma bohème” ou “Sensation“.

Prolongements sur l’analyse linéaire du poème « À la musique » d’Arthur Rimbaud

Vous trouverez ici une liste des 25 figures de style à connaître pour le Bac. Pour ficher efficacement votre explication : https://la-classe-du-litteraire.com/comment-ficher-une-explication-lineaire/ et enfin, les erreurs à éviter à l’oral du Bac : https://la-classe-du-litteraire.com/bien-reussir-son-explication-lineaire/

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